Combien gagne un voyant ? (partie 1 sur 3)
Extrait de Comprendre la Voyance, éditions Trajectoire 2015, reproduction interdite
Les revenus des voyants sont variés et sujets à beaucoup de spéculations et d’amalgames. La réalité peut être beaucoup plus pathétique. Connaître précisément le volume de consultations et le chiffre d’affaire de la profession est extrêmement compliqué pour les mêmes raisons qu’invoquées dans l’article "combien y a-t-il de voyants en France ?" : les praticiens déclarés sont souvent affiliés à plusieurs sous classes de la nomenclature INSEE dans lesquelles se mélangent d’autres professionnels qui ne font pas de voyance.
Selon l’institut, la classe parmi lesquelles se trouvent une majorité de voyants déclarés a généré 1 milliard 362 millions d’euros auxquels il faut soustraire le chiffre des salons de tatouages, des toiletteurs canins, des pierceurs, des accordeurs de pianos, etc… Au final, on ne sait pas vraiment combien rapporte le secteur d’autant que la plus grande part du chiffre d’affaire est réalisé par les quelques grosses sociétés exploitant des plateformes qui dans la nomenclature sont catalogués dans le commerce électronique, sans possibilité de distinguer ce qui se réfère à de la voyance ou à de la vente en ligne de produits de bien-être par exemple.
Si le chiffre d’affaire de la voyance en France génère 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire selon ce qu’avance l’INAD, la plupart des praticiens sont très loin de gagner confortablement leur vie. Vivre de sa capacité de voyance est comme vivre de n’importe quel talent artisanal ou artistique ; c’est souvent l’œuvre d’un choix de qualité de vie consistant à vivre de qu’il plait de faire et rarement une stratégie financière.
En outre on peut considérer les revenus d’un voyant selon que celui-ci travaille sur une plate-forme de voyance immédiate par téléphone uniquement ou s’il a pignon sur rue, reçoit ses propres clients en travaillant comme un artisan. Dans le premier cas, les clients sont ceux de la plate-forme et le voyant ne fait que « sous-traiter » la demande qui lui sont transférées. Dans le second cas, le voyant, comme n’importe quel entrepreneur individuel a construit sa propre clientèle qu’il reçoit (généralement chez lui) ou consulte à distance mais sans intermédiaire.